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L’impact du Covid 19 sur l’activité du 1,5 M d’associations en France



Le confinement a eu un impact majeur sur l’activité du 1,5 M d’associations en France, avec des différences marquées selon la taille et le secteur.
Enquête Covid-19 Le Mouvement Associatif - RNMA -Recherches & Solidarités 17-06

-5%ont pu maintenir une activité proche de la normale, et 3%ont connu une hausse d’activité.

-A l’inverse, 68% des associations se sont retrouvées quasiment à l’arrêt (moins de 20% de l’activité habituelle) et 86%ont dû annuler un ou plusieurs évènements (spectacles, animations...).

-Les structures du secteur médico-social ou de l’aide à domicile ont été particulièrement actives, en première ligne face à la crise sanitaire, alors que les associations sportives, culturelles ou de loisirs ont massivement arrêté leur activité, incompatible avec les mesures sanitaires.

Le retour à la normale s’avère très progressif, avec des difficultés opérationnelles de reprise d’activité (problèmes de locaux, application des mesures sanitaires, restrictions légales...). Ibidem

-Depuis la fin du confinement, parmi les 159 000 associations employeuses, le chômage partiel reste largement pratiqué (pour 67% des associations), ainsi que le télétravail(55%).

-3 associations sur 4 n’envisagent pas une reprise d’activité «habituelle» d’ici à septembre.

-La mise en œuvre des mesures sanitaires constitue la principale préoccupation pour la reprise d’activité (69%) :
un défi majeur pour ces structures souvent petites, pour certaines en relation avec des publics fragiles.

-Les autres préoccupations majeures sont la réouverture des locaux mis à disposition (64%), les relations avec les adhérents (45%) et la (re)mobilisation des bénévoles (37%)

Au-delà des modalités pratiques de la reprise d’activité, les incertitudes à 6 mois portent sur la situation financière.

-49% des associations ont connu une perte significative ou totale de revenus (66% des associations employeuses) et pour 2% d’entre elles (~30 000 associations), le dépôt de bilan n’est pas à écarter.

-33% des associations employeuses craignent de ne pouvoir maintenir l’effectif salarié et 22% ont bénéficié du fonds de solidarité mais 8% envisagent des recrutements.

-24% ont moins de 3 mois de trésorerie vs 28% plus de 6 mois.-Mais les dépôts bancaires se sont accrus de mars à mai 2020 à un rythme proche de 2018-2019 (BdF) ; seuls 49M€ d’aides au titre du fonds de solidarité (1% du total).

Les dons des particuliers semblent s’être maintenus En hausse pour 21% des associations (et 6% ont fait un appel aux dons pour la 1refois) ; en baisse pour 29% d’entre elles.

-En augmentation pour les hauts revenus, plus nombreux à vouloir donner en 2020 qu’en 2019 (82% vs 77%), avec des montants plus élevés (49%) : un effet de l’épargne «forcée»? Apprentis d’Auteuil-Ipsos Juin 2020

-Les intentions de dons portent prioritairement sur la santé et la recherche médicale (39%), l’aide aux personnes démunies (27%) et l’environnement (27%).Apprentis d’Auteuil -Ipsos Juin 2020

Le mécénat des entreprises serait globalement stable : en hausse pour 31% des entreprises (vs 63% stable et 6% en baisse), avec une priorisation des secteurs santé-social. Admical23-06

Comme pour les entreprises, la crise sanitaire a bouleversé les organisations et les modes d’exercice de l’activité :le confinement a été un accélérateur de l’utilisation du numérique, tant pour les salariés (télétravail) que pour la relation avec les bénévoles, les adhérents / bénéficiaires ou les partenaires.
-2/3 des bénévoles ont pratiqué le bénévolat à distance (une première pour 17%). Recherches & Solidarités Juin 2020
-L’usage du numérique, traditionnellement centré sur la communication (site internet, réseaux sociaux, newsletter), s’est diversifié (outils collaboratifs, d’animation, gestion à distance...).